Aishuu parvint enfin devant le cimetière, il parcourut des yeux les nombreuses stèles funéraires présentes et enfin, parmi la multitude, une d’entre elles attira son attention : un prénom familier y était inscrit. Il se rapprocha et effectivement, le nom de sa mère était inscrit. On pouvait lire à côté ces inscriptions : « Repose en paix, âme charitable, la mort vaut parfois mieux que les pleurs. » Le jeune garçon regarda la stèle d’abord fixement et avec dédain, puis son regard s’assombrit, devint plus flou et son visage s’entoura de brume, le vent souleva ses cheveux qui changèrent progressivement de couleur pour retrouver leur couleur noire d’ébène : Aishuu avait repris sa véritable apparence sans penser aux conséquences que cela pourrait avoir, mais après tout, le cimetière était pour l’instant désert…Il s’assit sur une tombe située en face de celle de sa mère et resta là, à contempler le monument funéraire. Quelques images de son enfance lui revinrent en mémoire, son père n’avait jamais été agréable mais sa mère avait toujours été douce. Au fur et à mesure que les souvenirs l’assaillaient, il se laissait aller à la tristesse et ses yeux d’abord humides commencèrent à laisser perler une larme.
« Pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi ? Je suis désolé… »
Il gardait la tête baissée, quand du coin de l’œil il aperçut une silhouette devant lui. Une femme lui tendait la main, elle était étrangement translucide et souriait gentiment. Le plus surprenant était qu’elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa mère. Aishuu tendit également sa main vers elle mais au moment de la toucher, il passa à travers. Néanmoins, la femme souriait toujours, aussi le jeune homme se contenta de l’observer ne sachant que dire. Ils restèrent longtemps l’un en face de l’autre, leurs cheveux flottants au vent. Puis, lorsque Aishuu voulut sécher ses larmes, il passa sa main devant ses yeux et en un instant sa mère avait disparu. Cependant, alors qu’il jetait un œil sur sa tombe il pu lire de nouvelles inscriptions : « Vivre ce n’est pas choisir entre le bien et le mal, c’est ne jamais regretter ses actes. » Il sourit à son tour, masquant de nouveau son identité.
« Encore désolé maman mais j’ai choisi ma voie et je ne veux pas que tu soies morte pour rien.»
Il quitta le cimetière dans le but de s’informer sur les différentes organisations opposées à l’Akatsuki. Derrière lui se trouvait la tombe de la seule personne qu’il ait jamais aimée, devant la stèle se trouvait un bouquet de chrysanthèmes…